Soul Bondage Deluxe (Vicious Circle Records)
Les revoilà. Méconnus du grand public mais appréciés par les connaisseurs, les DDB poursuivent une aventure musicale entreprise dans le circuit indé depuis le milieu des années 80. Dans la ligne droite du remarquable "X-Perimental Zebra Phonic" paru en 1995, ce nouvel album continue d'explorer les voies de l'electro-be bop : un univers où les influences roots et garage cotoient les bidouilleries électroniques à grand renfort de guitares, de boites à rythmes, de synthés et de samples judicieusement entremêlés pour fournir la texture d'un rock mutant extrêmement convaincant.
Variant les climats, les onze titres explorent de nouvelles contrées entre classicisme R'n'Roll et expérimentations néo-modernistes : ballades sixties perverties et lancinantes, petites ritournelles dance ou poussées d'adrénaline,
les onze morceaux rassemblés pour l'occasion (cinq inédits et l'intégrale d'un 25 cm et d'un 45 tours parus précédemment) regorgent de trouvailles. Particulièrement inventif, le son bricolo du groupe se met au diapason de son délire, sans souci des usages et des convenances.
Cette différence clairement affichée donne à l'album un aspect pour le moins rafraichissant et hors normes. La voix insinuante et décidée du chanteur, ainsi que l'efficacité instrumentale de ses trois complices confirment cette première impression. Et les dernières réticences sont balayées par des essais très réussis, qu'ils soient toniques et obsédants ("Bubblegum","Vicious circle") ou qu'ils jouent la carte de la ballade charmante et séduisante ("I can't give you anything","Never give up").
H.M. (Rock & Folk)

Pour un cercle d'initiés, les DDB ne sont pas des inconnus. Depuis ses débuts chez Closer,
le groupe n'a cessé d'enrichir sa discographie. Ce cinquième album débarque sur Vicious Circle. Au niveau du son, on se dit que décidément vu leur particularité musicale les DDB sont condamnés à demeurer dans l'anonymat. Le côté Suicide prend de plus en plus le pas sur les influences Stoogiennes des débuts. Avec leurs ambiances sixties, leurs bidouillages à la Jon Spencer Blues Explosion et leurs bricolages sur les textures et les harmonies pop,
les Boys demeurent punk dans leur approche de la composition sans compromission.
Avis aux amateurs.
O.P (Rock Sound)

Dum Dum Boys fait penser à du rock'n'roll sous acide, de la pop mêlée à des boucles de sons incongrus... En fait les DDB flirtent un peu avec tous les genres, s'appropriant des ambiances par des instrumentations variées : acoustiques, électroniques, bruitages, samples... Tout est bon à mettre dans la soupe, qui se révèle au final assez surprenante, voire déconcertante. En effet, c'est tellement "touche-à-tout", les pistes explorées sont si étrangères les unes aux autres qu'on se demande à chaque intro si c'est toujours le même groupe. Mais les DDB ont un talent indéniable pour construire leurs morceaux, fouiller les atmosphères et les rendre obsédantes. Et chaque titre est un petit bijou de Pop hallucinée.
Pablo Qa So (Let's Motiv)


Mélangeant soul, groove, électro dans une entreprise de déconstruction du rock, le  dernier opus des Dum Dum Boys invente tout simplement le twist du troisième millénaire en une nonchalance vivifiante.
J.J (Clubs & Concerts)
Hors norme à coup sûr mais tellement énorme : le quatuor le plus "glam sleazy psyché fuzz" du rock'n'roll se réinvente en plus minimal, viscéral et subliminal.
(Lylo)

Après une poignée d'albums fondateurs, les DDB baissent les lunettes noires et renouvellent leur rock'n'roll. Ils lui insufflent une âme soul, influencée par leurs collègues US, les Make Up. Leur ouvrage brouille les genres : garage, psychédélique et en détourne les codes. Surfant sur les époques, cette collection "rétro-futuriste" bénéficie d'une voix off d'animateur radio des 50's. Cette trame pétillante renforce le côté feuilletonesque de "Soul Bondage". Les notes électroniques donnant à l'ensemble un caractère de science fiction cheap et décalée. Mais quelles tenues vont ils arborer sur scène pour illustrer pareille odyssée ?
Vincent Michaud (Longueur d'Ondes)

"Let the Dum Dum Boys make you a hi-fi demonstration of what modern rock'n'roll is all about": c'est dit dés l'intro, et c'est vrai. On peut régénérer la flamme du R'n'R sans tomber dans le passéisme les Make Up ou Jon Spencer l'ont prouvé. Le combo niçois l'a compris à son tour, en choisissant de ne pas se terrer dans son garage psychédélique pour se dégourdir les jambes, initiant une "dancable revolution", se projetant dans l'espace à la recherche des Nude women on the moon (ils ont réalisé deux B.O de films X, faut les excuser). Instrument de cette profitable mutation, la présence affirmée de moog, synthés et boucles samplées qui relèguent les guitares en fond de cour, là où elles restent cependant essentielles.
Pour bien marquer la différence, le morceau d'ouverture,"Bubblegum", serait une rencontre entre house et R'n'R spatial, férocement jovial. Si "Never give up" est une ballade psyché plus classique et "Electronic pop music" un amusant exercice de collage situationniste,"Nude women..." transporte le groupe vers un satellite sur un tapis volant de fuzz. A la fin de ce voyage kaléidoscopique et rétrofuturiste, on réalise que les DDB ont conservé intact l'esprit de groupe garage psychédélique qui les anime depuis leurs débuts. Ils ont simplement décidé de casser les codes rigides du genre en pétant les plombs. Pyromanes plutôt que gardiens de la flamme.
Philippe Richard (MAGIC)

Ils sont niçois et tiennent leur nom d'une chanson écrite par Iggy Pop en 1977 au sujet de son groupe, les Stooges, autodissous trois ans auparavant. Aucun rapport avec la choucroute me direz-vous. Oui, sauf que,à l'image des pères du punk-rock en leur temps, ces quatre lascars se démarquent franchement de la scène rock du moment. Soul Bondage Deluxe, leur nouvel album, est une sorte d'ovni sonore où l'on retrouve compilées une multitude de références à la musique underground des quarante dernières années. S'y côtoient, avec une cohésion étonnante et carrément séduisante, garage rock, cloches 60's, fuzzbox, moog psyché, électro cha-cha, funky beats, mais aussi l'ombre des Johnny Thunders, André Williams, Suicide et autre Pierre Henry. Et leur mix électro-noisy-hip-hop-a-lula devrait en renverser plus d'un dans sa version live.
(TELERAMA)

Un titre et une pochette pour le moins explicites, deux B.O de films X, un label au nom douteux de Vicious Circle. Pas très Christine Boutin tout ça ! C'est que les DDB sont obsédés par le mouvement épileptique des corps, la sueur des chairs, l'accouplement des genres. Pas étonnant alors que leur rock shooté aux poppers, monte sur les tables, exhibe ses parties les plus sensuelles, invite moog, trompette et platine à partouzer sur la moquette décrépite du Blues. Avec pour maître-étalon le Rocco sifredi du genre : Jon Spencer, les quatre frenchies ont pris la mesure sonors de leurs instruments et font subir à leur musique lubrique les positions les plus acrobatiques. Chaque titre de Soul Bondage Deluxe est un véritable mini-orgasme électrique et éclectique, une excitation du point G : G comme groove. La sur-vitalité étonnante des DDB frôle le priapisme, nécessite la prescription du bromure plutôt que du viagra !
A.W (PUMP)

L'EXPRESS
Très remarqués outre-Atlantique, les quatres trentenaires des DDB ne passent pas inaperçus en France.Depuis Real Cooll Trash, avec six albums à leur actif, des installations sonores et des bandes originales de films X, ils multiplient les expèriences marginales. Sous influences des melodies électroniques, de la pop ou du rap, ils mettent leur "spectre auditif à360 degrés", au service d' un "rock du 3ème millénaire" et de "textes allant plus loin que Lautréamont". Jouant la musique du futur avec des sons du passé, le "retro futurion" et, inversement, le "spaciodynamisme", les DDB ne proposent rien de moins qu'une "danceable solution to teenage revolution"!
F.C Juin 2000

"Electronic pop music created by"
Aux Niçois qui mal y pensent ! En collant aux premières loges la bouille de Charles "Helter Skelter" Manson, les Dum Dum Boys font montre une nouvelle fois de cette passion intacte pour la frange, les outsiders et autres grands blessés de l'interieur. Et la mise en musique d'un texte de Burroughs, "connection" récite, de sa voix inimitable, par le vieux Bill lui-même, ne procède de rien d'autre. Les Dum Dum Boys ont une vraie vision et leur rock, nourri au velvet (ici plutôt post John Cale), à Suicide et aux rutilantes 60's finit par arborer un rictus narquois qui ne doit plus grand chose à personne.Si on peut leur trouver quelques épisodiques compagnons de voyage, Royal Trux sur "Nervous" par exemple, ils font le chemin seuls depuis si longtemps que leur écriture, toute tournée vers l'essentiel, échappe ainsi aux miasmes conjoncturels qui font du suivisme béat la grande plaie de ces dernières années. Entrecoupé de spots surannés à la gloire de la stéréophonie "Electronic pop music" et son modernisme de pacotille est le fascinant dernier né d'une série d'album plaçant les Dum Dum Boys tout là-haut, à côté des meilleurs: ça finira bien par se savoir !
Alain Feydri (ROCK SOUND)

"Electronic pop music created by"
La formation niçoise des DDB est un groupe bien trop rare. N'ayant gardé que la substantifique moelle du passé, elle se dévoile comme la plus juste réponse aux Américains du Jon Spencer Blues Explosion ou des Make Up. En effet, le quartet n'en fait qu'à sa tête et conceptualise sa musique comme Warhol transformait notre quotidien en "tranches de l'Art". Après avoir posé les principes du Zebraphonic Sound et du Transistorised Sound, la bande se penche à présent sur le Spatio Dynamisme. Véritables laborantins soniques, nos hommes triturent, dissèquent, expérimentent dans des tubes éprouvette vintage taillés dans le Moog, le Farfisa, les fuzzboxes et les guitares surf. Tout ça pour danser sur leur "Twist 2000" à St Tropez ou s'adonner au farniente avec leur trépidant "Sleep". Toute pédales et composites électroniques en avant, le groupe possède la recette secrète pour chasser toutes nos inhibitions. Avec le précieux "I played the Red (and the Black came up)" et l'entêtant "Lose my cool" et son refrain "My mind is in Memphis sittin' on a throne on the right side of Elvis", on ne peut que faire acte d'allégeance. Le temps des croisades contre la banalité peut commencer, nous avons trouvé nos souverains en matière de rétro-futurisme.
J.N Dastugue (Magic)

Un pas en arrière, deux pas en avant et quelques loopings sur place, l'évolution des DDB a de quoi donner le tournis. Sur leur nouvel album les Niçois font le grand écart entre les années twist et l'an 2000. Une position instable qui débouche aujourd'hui sur un disque "à la carte" où chacun sera tenté de recomposer son menu du jour.
Seule constante : ce son particulier où l'électronique (beat automatique), la voix et les guitares sont trafiquées, sanglées, torturées. Les collages et gadgets électros de ce "vieux" modernisme glauque caractéristique des années 80 ont ouvert la voie aux bidouillages savants des DJ's de Detroit ou de Bristol. Au fond, sans Alan Vega, Sonic Youth ou Spacemen 3, y aurait-il aujourd'hui un Massive Attack ?
Le DDB sont une manière de réponse à cette question et on peut voir dans ce long disque palpitant et rebondissant le chaînon manquant entre deux générations.
M.2.P. (Nice Matin)

X-PERIMENTAL ZEBRA PHONIC
Si vous avez aimé Suicide et le Velvet, voici un disque qui devrait plaire à vos oreilles. Le 5ème album des niçois, quatuor sauvage à la sonorité sixties-noise, entre ambiance minimaliste et jets de larsens et de fuzz, balance une musique maitrisée. le fameux "Fuzzbox Baby" classique des fifties, revu et corrigé, "Summertime" de Gershwin ou le final "Cool Jazz" qui clôt l'album avec une sorte de nonchalance sonic. Un disque fait pour le plaisir, sensuel, glacial et charmeur. BP

X-Perimental Zebra Phonic (Vicious Circle)
Ce n'est pas parce qu'ils fricotent avec le gratin du porno français (Canal+ diffusera en Juin le film "Pornovista" de Pascal Delaunay, le Godard du X d'après le journal Penthouse, pour lequel ils ont écrit la B.O et quelques coquettes pages de figuration) qu'il faudrait prendre les DDB pour des garçons faciles. De leur promontoire niçois, ils joueraient plutôt un rôle déterminant de vigie incorruptible au-dessus du rock garage français. Chez eux, ni paisley shirts Prisunic ni Rickenbaker rutilantes fleurant la fraîche conversion. Deux ans après l'album "Hypnovista", "X-Perimental Zebra Phonic" marque le retour sans tambour -ni trompette d'ailleurs- de leur psychédélisme bruni au charbon, comme pour monter au front, comme pour tramer une embuscade contre une époque qui les enterre. En substituant à leur batteur le swing hypnotique d'une boite à rythmes, les DDB se rapprochent encore un peu du Suicide d'Alan Vega dont ils se font aujourd'hui l'écho minimaliste et blessé. Echevellé et terroriste. Lysergique et embrumé. Parfaitement à contre courant du temps, leurs propres "Fuzzbox baby" et "Nothing means nothing" ou leurs relectures émaciées de "Summertime"(Gershwin) et "My love for you is petrified"(Jack Starr) resservent en V.O quelques vertus artisanales et têtues du rock'n'roll. Noires forcément, mais admirablement franches.
J.L.Manet (Les Inrockuptibles)

Ce disque hautement recommandable est d'abord une excellente occasion de signaler l'action exemplaire du label Vicious Circle mais c'est surtout la possibilité de rendre justice à ce groupe en activité depuis près d'une décennie (il s'agit tout de même de leur cinquième album). En se réduisant à un quatuor et en faisant appel à une boite à rythmes, leur orientation garage sous influence Velvet s'est largement ouverte à l'expérimentation sonore et louche du côté de Suicide. Le résultat dégage un charme indéniable, surfant entre un chant sensuel ("Down"), un festival de fuzz et de larsen, une bonne dose de rock'n'roll ("On the burning sand","Hypnovista"), des clins d'oeil 50's et 60's ("Fuzzbox baby"), des fulgurances noisy, des essais extrémistes et même des ballades en équilibre entre apaisement et chaos ("Can't make up my mind" et surtout une étonnante version du "Summertime" de Gershwin).
Et quand on sait que ce petit bijou, constitué d'inédits et de démos, a été enregistré en appartement avec un quatre-pistes à cassette, on ne peut que déplorer le manque d'imagination des majors qui craquent des sommes faramineuses sur des coups foireux et ne s'intéressent jamais à ces groupes qui, tels les DDB, font pourtant la fierté du rock français.
H.M. (Rock & Folk)

DUM DUM BOYS TWIST 2000 installation sonore rétro-futuriste Villa Arson Av S. Liègeard Nice 14/03/98
SANS MOT D'EXCUSE
Quoiqu'il advienne, les DDB demeureront un phénomène sans équivalent dans la petite histoire pathétique du Rock Français. Déjouant avec malice les pronostics arbitraires des maisons de disques frileuses qui veulent qu'un groupe d'ici chantant en anglais soit forcément condamné àla clandestinité. Mais laissons à l'histoire la déveine poisseuse du "Rock du Bagne". Préservés de la normalisation ambiante, exemptés des règles du conformisme, ils sont encore à l'age des possibles et pour mieux le prouver les DDB retournent à l'école. C'est au sein de la sémillante et trés avant-gardiste Villa Arson que nos ex-buissonniers fixent RDV pour un concert évènement bourré de promesses pour nos vieux jours et déjà promis à la postérité. On le savait déjà, le DDB s'avère un garçon généreux qui ose et donne sans modération, jusqu'à repousser l'académisme d'une exposition et faire sens au-delà du simple agencement de routine. Soit un véritable capharnaum post-Pop ouvert sur le monde avec tout ce que la culture Rock compte idoine d'icones. Avis aux absents : nous n'acceptons aucun mot d'excuse.

COMING DOWN (FOR THE SECOND TIME) - MUNSTER RECORDS MADRID -
Pourquoi existe t-il toujours des maisons de disques motivées pour sortir des disques à des fins moins que commerciales (surement pas la prochaine meilleure vente des Fnac et autre Mégastore) de groupes descendant du passé et ayant subi de sérieuses mutations au cours de leur téléportation ??? Nul ne le sait et c'est tant mieux !!! Scénario de série "Z" avec dans les rôles principaux Munster Records Madrid et les Dum Dum Boys tels que vous ne les verrez jamais plus dans : "Comming Down For The Second Time", compilation résumant (sans survoler) dix ans de carrière.

Douze titres classés chronologiquement des plus récents, tirés de leur dernier album "In a Cotton Candy World" en passant par trois titres sortis de "Nothing Means Nothing" leur premier EP, deux titres issus du premier 45T sur F-F-Fascination (introuvables) + 4 titres live inédits, sur le compact, pour leurs quelques rares fans possédant une platine CD. Le tout clairsemé de covers tirés de diverses compilations-hommage (Scientists, Alex Chilton, Suicide...). Ce groupe français ? (Niçois ?) prend un malin plaisir à se commettre dans des productions systématiquement à contre culture et pourtant tellement sincères. Sans chercher à salir son côté "propre" ni cleaner son côté "sale", le Dum Dum Boy a su au fil des ans nager à contre courant d'une déferlante abrutissante, ne gardant que l’essentiel (ambiance de fin du monde) se délestant même de ses propres influences pour remonter plus radicalement et à coup sur à la source.Un disque donc riche en rebondissements, tantôt d'une sournoiserie oppressante (presque suintante) à l'image de "Big Black Car" (une merveille !) tantôt sulfureux et chaotique (mais pas représentatif) cri du coeur qu'est "In my Heart". "Cartarsis sonica francesa" titre EL PAIS, un monument de sincérité faussement naïve, une sorte de dépression nerveuse bien vécue, la puissance et la brutalité des chutes du Niagara sortant par le robinet de votre baignoire, en vinyle et en CD, à posséder absolument.

REAL COOL TRASH
Une oeuvre brillante et passionnante quoique réalisée avec quatre sous.
SC